Historique
L'esprit Soufflaculs :: Soufflaculs: Généralités :: Soufflaculs :: Soufflaculs chez vous :: Soufflaculs de Saint Claude
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Historique
Les Soufflaculs à la poursuite du Malin.....
L'explication remonte au temps des moines et mélange le profane et le sacré. Déjà au temps du roi Louis X1, la Confrérie de la Mère Folle célébrait avec force gaillardise et paillardise les jours du mardi Gras. A l'opposé, parmi les cérémonies rituelles des pénitents blancs de St Claude, il s'en trouva une qui prit de l'importance dès le milieu du XVIIème siècle. Ce mercredi du Carême, les confrères se rendaient à l'église St Romain pour y recevoir les Cendres. Au cours de la Procession, le prieur, aux 4 coins de la ville, sollicitait le Seigneur d'éloigner de la cité le diable et ses maléfices. Or l'un des Confrères, avec un soufflet, avait pour mission de chasser hardiment Satan où qu'il se réfugiât.
Comment le Sacré et le Profane ont - ils interférés ? ....
On perdrait son latin à le déterminer. Au cours du XIXème, le Soufflacul eut l'idée de situer le logis de prédilection du diable sous la robe féminine, et fût -elle mini, le malin s'en accommode.
Selon la tradition, les réjouissances duraient trois jours, trois fois 24 heures où chacun se défoulait : le lundi, « les Raiguiseurs » affûtaient les coutelas destinés aux cochonnailles, le mardi « les Sauteurs de plon-plon » lançaient en l'air, sur un drap tendu, un mannequin symbolisant un personnage ou un usage décriés ; le mercredi le cortège des Soufflaculs purifiait la ville jusqu'à l'incinération du Roi des Souffls, dans la soirée.
Qu'importe le respect des dates, du moment que subsiste l'esprit, et que toute dame ou damoiselle de St Claude ou autre localité, aura été par le soufflet dûment purifiée.
L'Etude des Mœurs contribue de son côté à voir une autre facette du caractère.
La fête annuelle des Soufflaculs, autant dire un carnaval qui n'existe nulle part ailleurs. Admettons que du « temps des moines », les farces et joyeusetés de la Mère Folle, pour laquelle la population possédait toute licence de s'esbaudir et d'en rajouter, aient déjà conduit à l'excès, à ce point que les moines revêtus de blancs surplis se faisaient devoir de purifier la ville par des processions. Où le malins trouvait-il plus idoine logis que sous la cotte féminine, qui n'était point alors réduit au minimum ? C'était à grands efforts de soufflets que le malin finissait par déguerpir. L'opération se complétait par un bon coup de balai aux carrefours, et un an durant aucune fille de St Claude qui ne fut pure.
Légende que tout cela. Cependant, quand un retiendrait le vieil esprit contestataire de la population sanclaudienne, en réaction contre l'autoritarisme des moines et les mœurs pour le moins déréglées de certains, il suffirait pour que l'on considérât la fête des Soufflaculs comme la parodie osée d'une cérémonie purificatoire. Quand le bon monde s'accordait le temps de vivre, la fête durait trois jours : le premier, les « raiguisseurs » proposaient leurs services rémunérer pour affûter la cochonnaille des bafreries du carnaval ; Le second, les « sauteurs de plon - plomb » sur un drap tenu aux quatre coins faisaient bondir et rebondir un mannequin censé représenter un quelconque personnage contre lequel la vindicte estimait à tort ou à raison avoir à sévir ; le troisième, ayant tiré des coffres et armoires les « liquettes » ancestrales, coiffée du bonnet de nuit en coton, la visagère cachant l'identité, mais le soufflet à la main, l'armée salvatrice s'en allait chasser le malin.
C'était des jours de haute liesse ; mais combien il est vrai que les traditions se perdent.
Aujourd'hui, qu'en est – il de cette grande Fête ? ...
La fête des Soufflaculs ne se déroule plus que sur 2 jours. Le premier, on fait « sauter les plon-plon », le deuxième, Cette fête carnavalesque présente un défilé de chars, de musiques et bien- entendu une multitude de Soufflaculs. Le soir, vous assisterez aux feux d'artifice puis à l'incinération du roi des « Souffls », où nos bonshommes vêtus de blancs danseront en farandole et entonneront la chanson : « halte là, halte là, halte là, les Soufflaculs sont là......... » C'est une période où l'on se raille de son voisin et, ici plus qu'ailleurs, on manifeste contre le pouvoir en place pour se défouler. Aujourd'hui, cet esprit irrévérencieux est toujours présent. Nous vous invitons vivement à participer à cette fête car celle-ci est synonyme de raillerie, défoulement, et c'est un moment à partager ensemble ! Celle ci a lieu soit le samedi ou le dimanche durant le mois de mars ou d'avril.
Source: http://commande39.skyrock.com/24.html
L'explication remonte au temps des moines et mélange le profane et le sacré. Déjà au temps du roi Louis X1, la Confrérie de la Mère Folle célébrait avec force gaillardise et paillardise les jours du mardi Gras. A l'opposé, parmi les cérémonies rituelles des pénitents blancs de St Claude, il s'en trouva une qui prit de l'importance dès le milieu du XVIIème siècle. Ce mercredi du Carême, les confrères se rendaient à l'église St Romain pour y recevoir les Cendres. Au cours de la Procession, le prieur, aux 4 coins de la ville, sollicitait le Seigneur d'éloigner de la cité le diable et ses maléfices. Or l'un des Confrères, avec un soufflet, avait pour mission de chasser hardiment Satan où qu'il se réfugiât.
Comment le Sacré et le Profane ont - ils interférés ? ....
On perdrait son latin à le déterminer. Au cours du XIXème, le Soufflacul eut l'idée de situer le logis de prédilection du diable sous la robe féminine, et fût -elle mini, le malin s'en accommode.
Selon la tradition, les réjouissances duraient trois jours, trois fois 24 heures où chacun se défoulait : le lundi, « les Raiguiseurs » affûtaient les coutelas destinés aux cochonnailles, le mardi « les Sauteurs de plon-plon » lançaient en l'air, sur un drap tendu, un mannequin symbolisant un personnage ou un usage décriés ; le mercredi le cortège des Soufflaculs purifiait la ville jusqu'à l'incinération du Roi des Souffls, dans la soirée.
Qu'importe le respect des dates, du moment que subsiste l'esprit, et que toute dame ou damoiselle de St Claude ou autre localité, aura été par le soufflet dûment purifiée.
L'Etude des Mœurs contribue de son côté à voir une autre facette du caractère.
La fête annuelle des Soufflaculs, autant dire un carnaval qui n'existe nulle part ailleurs. Admettons que du « temps des moines », les farces et joyeusetés de la Mère Folle, pour laquelle la population possédait toute licence de s'esbaudir et d'en rajouter, aient déjà conduit à l'excès, à ce point que les moines revêtus de blancs surplis se faisaient devoir de purifier la ville par des processions. Où le malins trouvait-il plus idoine logis que sous la cotte féminine, qui n'était point alors réduit au minimum ? C'était à grands efforts de soufflets que le malin finissait par déguerpir. L'opération se complétait par un bon coup de balai aux carrefours, et un an durant aucune fille de St Claude qui ne fut pure.
Légende que tout cela. Cependant, quand un retiendrait le vieil esprit contestataire de la population sanclaudienne, en réaction contre l'autoritarisme des moines et les mœurs pour le moins déréglées de certains, il suffirait pour que l'on considérât la fête des Soufflaculs comme la parodie osée d'une cérémonie purificatoire. Quand le bon monde s'accordait le temps de vivre, la fête durait trois jours : le premier, les « raiguisseurs » proposaient leurs services rémunérer pour affûter la cochonnaille des bafreries du carnaval ; Le second, les « sauteurs de plon - plomb » sur un drap tenu aux quatre coins faisaient bondir et rebondir un mannequin censé représenter un quelconque personnage contre lequel la vindicte estimait à tort ou à raison avoir à sévir ; le troisième, ayant tiré des coffres et armoires les « liquettes » ancestrales, coiffée du bonnet de nuit en coton, la visagère cachant l'identité, mais le soufflet à la main, l'armée salvatrice s'en allait chasser le malin.
C'était des jours de haute liesse ; mais combien il est vrai que les traditions se perdent.
Aujourd'hui, qu'en est – il de cette grande Fête ? ...
La fête des Soufflaculs ne se déroule plus que sur 2 jours. Le premier, on fait « sauter les plon-plon », le deuxième, Cette fête carnavalesque présente un défilé de chars, de musiques et bien- entendu une multitude de Soufflaculs. Le soir, vous assisterez aux feux d'artifice puis à l'incinération du roi des « Souffls », où nos bonshommes vêtus de blancs danseront en farandole et entonneront la chanson : « halte là, halte là, halte là, les Soufflaculs sont là......... » C'est une période où l'on se raille de son voisin et, ici plus qu'ailleurs, on manifeste contre le pouvoir en place pour se défouler. Aujourd'hui, cet esprit irrévérencieux est toujours présent. Nous vous invitons vivement à participer à cette fête car celle-ci est synonyme de raillerie, défoulement, et c'est un moment à partager ensemble ! Celle ci a lieu soit le samedi ou le dimanche durant le mois de mars ou d'avril.
Source: http://commande39.skyrock.com/24.html
Dernière édition par Admin le Mar 27 Avr - 9:47, édité 1 fois
Re: Historique
Cavalcade au Faubourg Marcel - Source inconnue
Source pour l'ensemble de ces photos:
http://monjura.actifforum.com/legendes-folklore-et-traditions-f23/les-soufflaculs-de-saint-claude-31-03-2007-39-t222.htm
Source pour l'ensemble de ces photos:
http://monjura.actifforum.com/legendes-folklore-et-traditions-f23/les-soufflaculs-de-saint-claude-31-03-2007-39-t222.htm
Re: Historique
Daniel Chambre, dans son ouvrage: "Le Haut Jura oublié" nous raconte une fête des soufflaculs au début du siècle dernier.
La Fête des Soufflaculs connaissait une véritable ferveur populaire.
Dès le lundi, les charrettes des réguiseurs parcouraient les rues et aiguisaient, plutôt mal que bien les couteaux, ciseaux et autres outils qui leur étaient confiés.
Le mardi, c’était le jour des "sauteurs de plon-plon". Chansonniers avant la date, ils sillonnaient la ville. Dans leur grand drap, ils faisaient sauter en l’air telle personnalité locale ou nationale, telle mesure impopulaire ou telle injustice qui leur restait sur le cœur. Accompagné de voix de plus en plus éraillées, le mannequin s’envolait.
Le Mercredi des Cendres était l’apogée de la fête avec l’arrivée des Soufflaculs.
Le cortège partait initialement du Faubourg Marcel et grimpait la Poyat.
Une "caramillée" (beaucoup) de soufflaculs envahissaient la rue soufflant gaillardement sous les jupes des passantes qui "kilaient" (hurlaient) de plaisir.
Le soir, c’était l’incinération du Roi, Place Voltaire, avec la même abondance de chemises blanches; puis la fête se terminait par le Bal de la Grenette où l’on dansait jusqu’à l’aube.
La Fête des Soufflaculs connaissait une véritable ferveur populaire.
Dès le lundi, les charrettes des réguiseurs parcouraient les rues et aiguisaient, plutôt mal que bien les couteaux, ciseaux et autres outils qui leur étaient confiés.
Le mardi, c’était le jour des "sauteurs de plon-plon". Chansonniers avant la date, ils sillonnaient la ville. Dans leur grand drap, ils faisaient sauter en l’air telle personnalité locale ou nationale, telle mesure impopulaire ou telle injustice qui leur restait sur le cœur. Accompagné de voix de plus en plus éraillées, le mannequin s’envolait.
Le Mercredi des Cendres était l’apogée de la fête avec l’arrivée des Soufflaculs.
Le cortège partait initialement du Faubourg Marcel et grimpait la Poyat.
Une "caramillée" (beaucoup) de soufflaculs envahissaient la rue soufflant gaillardement sous les jupes des passantes qui "kilaient" (hurlaient) de plaisir.
Le soir, c’était l’incinération du Roi, Place Voltaire, avec la même abondance de chemises blanches; puis la fête se terminait par le Bal de la Grenette où l’on dansait jusqu’à l’aube.
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